« Lacs d’Ecosse » – RORCHA- galerie du Vert Galant.

Exercice inédit, encore une fois, avec un catalogue d’exposition, du 21 septembre au 6 octobre, Galerie du Vert Galant à Paris.

Rorcha alias Jérôme Magnier Moreno, vous l’avez peut-être rencontré déjà sur mon blog, avec son premier roman: « Le saut oblique de la truite » aux éditions Phébus. J’avais beaucoup aimé ce court texte contant la fougue maladroite d’un jeune homme qui découvre l’amour et ses dérivés et dérives, passionné par la pêche à la truite et ébloui par la beauté de la Corse.

Rorcha est peintre; il dessine aussi, photographie ses lieux de pêche. Le voici avec ses séjours en Écosse et cette exposition. J’ai eu le grand bonheur de trouver une belle et grande enveloppe dans ma boîte aux lettres et ce catalogue de ses œuvres. Et me voici me lançant le défi d’une part de vous donner envie, vous, vivant à Paris et aux environs, de découvrir cette exposition, et aux autres d’en savoir plus sur cet artiste protéiforme. Regarder, dire, écrire, peindre, dessiner, photographier et je n’oublie pas: pêcher. Tout ceci Rorcha s’y adonne avec une grande délicatesse, sincérité et humilité. Cet homme aux airs paisibles flamboie avec ses couleurs magnétiques et nous entraîne avec lui devant ces lieux isolés. Ici, les bleus intenses, rutilants, électriques défient les  oranges, vermillons, ocres, bruns, en un tumulte échevelé, cette « organisation » de la nature qui n’a souvent aucune retenue et nous instille des visions baroques, éclatantes sur la rétine.

Le lac d'or

« De longues marches méditatives conduisent Rorcha jusqu’à des lacs perdus qu’il interroge, recherchant leur essence que sa peinture espère représenter. Leur cratère d’eau calme et apaisant met en tension le paysage environnant, qu’il organise, étale et amplifie. »  

Pierre Gabaston, « Miroirs d’un peintre » 2020

C’est ceci que Rorcha nous offre ici. J’ai choisi deux toiles plutôt apaisées, contemplatives et quasi silencieuses, si ce n’est dans  » Silence sur la mer » le discret murmure de l’eau qui s’échoue sur la plage orangée du soleil couchant. Silence sur la mer

Voyez-vous cette ligne de points oranges? Y a-t-il dans le ciel confondu aux terres, sur une colline, quelques maisons soigneusement alignées? Ou bien non, on se trompe, la terre s’arrête à la ligne de l’horizon droite et orangée elle aussi? Mais est-ce bien la ligne d’horizon? Et est-ce important de le savoir?  C’est précisément ce que j’aime le plus dans cette toile ( qui n’est pas de la toile car Rorcha peint à l’acrylique sur bois et au format presque constant de 33×46 ), ce sont ces distances, ces lumières, quelques détails qui font que tout ne fait qu’un. Terre, eau, ciel? Les lignes pour moi n’ont rien de sûr. Berge, horizon? Terre, eau ou ciel? La beauté est là, la nature nous l’offre, elle la met sous nos yeux et pour tous nos sens. Rorcha, sans aucun doute, sait s’y fondre et nous l’offrir à son tour. Le catalogue contient aussi quelques photos en noir et blanc qui montrent l’artiste en train de faire des croquis, sous la pluie, la bruine, mais sans aucun doute en phase avec ce décor.  

Contemplative, mais vigoureuse pourtant, cette œuvre originale est commentée dans ce catalogue par François Cheng, pour ne citer que lui, qui en dit :

 » […]Mais l’originalité vient selon moi du subtil mouvement de va-et-vient entre le fond et le devant de la scène, qui conserve à vos peintures leur vivacité dynamique et semble les mettre en apesanteur. »

Je me sens très touchée d’avoir reçu ce catalogue, très hésitante à en parler, mais ça me permet un défi et puis Jérôme Magnier-Moreno est en cours d’écriture d’un roman qui fait suite à ses saisons de pêche en Écosse et dont j’aurai probablement l’occasion de vous parler quand il sera prêt. Et ça, c’est bien plus dans mes cordes !20210821_093736 (1)

En tous cas, je suis toujours surprise de si belles rencontres et je remercie Jérôme Magnier-Moreno de la confiance qu’il m’a accordée.

20210831_172942« Ainsi, chacune de mes peintures de cette série écossaise pourrait être considérée comme une tentative de mettre l’immensité sauvage de ce confin nordique de l’Europe à l’intérieur d’une bouteille. Un flacon précieux contenant un peu de cette nature préservée dont nous avons tant besoin en cette période confinée; un bol d’air frais que je vous invite à partager tout au long de ces pages. »

Mes Quais du Polar, 2016

SAM_4829 - CopiePetit bilan de mes Quais .
Deux jours encore cette année. Le vendredi avec l’amie Béa, et le samedi avec mon mari. Le temps du vendredi gris, maussade, humide, nous a poussées directement dans la grande librairie, calme ce premier jour à l’ouverture des portes, à 10 h. SAM_4827C’est là que nous avons eu la chance de rencontrer un jeune libraire enthousiaste, disponible pour la causette autour de ses livres préférés du moment : « La femme qui avait perdu son âme » de Bob Shacochis chez Oliver Gallmeister ( et hop ! achat de Béa qui me le prêtera ) et « La Maison dans laquelle » de Mariam Petrosyan chez Monsieur Toussaint Louverture, deux chefs d’oeuvre selon ce passionné de littérature. Nous sommes tombés d’accord tous les deux sur « Confiteor » de Jaume Cabré ( Actes Sud ), chef d’oeuvre total ( pour ceux qui ne l’ont pas lu…message pas subliminal du tout ! ).

SAM_4830Ce libraire grande classe exerce son art à la librairie « L’esprit livre », rue du Dauphiné dans le 3ème arrondissement de Lyon. Promenade parmi les tables des librairies, vertige en considérant l’énorme quantité de choses à lire, et station obligée devant les auteurs BD en dédicace, toujours très impressionnants. Puis comme nous l’avions prévu, visite sur une expo partenaire de l’événement, « Huis clos », 14 rue des Pierres Plantées. Pour y aller, promenade sportive (car ça grimpe, les gônes! ) sur les pentes de la Croix-Rousse, jolie grimpette qui au sommet, sur le plateau, offre une vue exceptionnelle sur la ville. 

goninSuperbe exposition de trois artistes : Raphaëlle Gonin, prodige de l’encre de Chine, Léon Sojac, son compagnon, qui réalise des aquarelles qui ne ressemblent en rien à ce qu’on connait de cette technique (œuvres modernes et très originales), et enfin Laurent Gorris, artiste protéiforme, qui exposait ici des dessins en couleur très touchants et oniriques. C’est Raphaëlle qui nous a reçues, charmante avec ses yeux de jade clair, longue conversation sur un peu tout, l’art, la littérature, le monde, la vie…ce sera un beau souvenir que cette rencontre enrichissante et chaleureuse.

quais5 La descente nous emmène dans un sympathique petit resto, puis nous retournons flâner au milieu des livres. A l’étage, sur la galerie qui offre une vue plongeante sur ces montagnes de pages à lire, une exposition d’affiches de graphistes contemporains, chouette, …et on profite du temps là, à se dire qu’il nous faudrait bien un nombre incalculable de vies pour lire tout ça…
SAM_4834Samedi, autre programme avec mon homme : j’ai noté 5 noms d’auteurs à qui j’aimerais serrer la main, mais je devrai me contenter de deux ( Craig Johnson, my favourite cow-boy ) et Franck Bouysse, dont j’ai chroniqué le roman « Grossir le ciel » un coup de cœur, une belle découverte.

Touchant personnage, vraiment, dont j’ai acheté le second livre, « Plateau », commencé sans attendre en rentrant. Conversation brève mais où il m’a affirmé que les gens qui lui disent qu’ils ont aimé ses livres le réconfortent.

« C’est tellement dur, d’écrire » dit-il et c’est si sincère que j’en ai été très émue.

quais6Cet homme est un poète, je vous le dis…Le formidable Craig Johnson donc, assis à côté, pétri d’humanité, de gentillesse et d’humour…Mais c’est samedi, une foule un peu monstrueuse se répand partout, et je ne tiens pas plus que ça aux dédicaces, on va prendre l’air, regarder sur les marches du Palais du Commerce tous ces écrivains qui fument, boivent un café, discutent . Juste s’asseoir et regarder est un plaisir, tous ces gens si différents, que cette littérature rassemble, je trouve ça beau, réconfortant surtout…Pour nous le plus intéressant, ce sont les conférences.

quais3 A 14h, joute de traducteurs, autour d’un texte extrait du roman à paraître de Craig Johnson, avec Sophie Aslanides ( traductrice attitrée, qui connait le livre entier déjà traduit et l’auteur comme sa poche)et Charles Recoursé ( qui lui n’a jamais lu cet auteur et ne connait que l’extrait élargi ). Passionnant pour qui aime la littérature étrangère et se questionne ( ce que je fais tout le temps) sur l’apport du traducteur.

Puis une heure de queue pour la conférence consacrée au héros récurrent dans le polar, très bien menée par Julie Malaure du magazine Le Point.

quais2Vous pouvez voir sur les photos une sacrée brochette de « grosses pointures », avec Jo Nesbo ( le moins loquace), Craig Johnson, toujours impliqué à 100% dans ces conférences, Deon Meyer très sympa, Sara Gran que je vais m’empresser de lire ( pas encore fait, mais du coup très très envie ) et puis Indridason flanqué de son super traducteur Eric Boury. Il nous a bien fait rire, Arnaldur, et pourtant son sens de l’humour ne se voit pas sur sa figure… Enfin je donne un gros gros bon point à Olivier Norek, vraiment sympathique, intéressant, et très impressionné par ses voisins.Vous savez que vous pouvez écouter ces conférences grâce à ce lien. Je vais me précipiter sur toutes celles auxquelles je n’ai pas pu assister, c’est pour moi le plus intéressant de cet événement qui a encore une fois attiré un nombre énorme de visiteurs.
SAM_4833Mon impression générale est que le succès est bel et bien là, fédérant des lecteurs très variés, des auteurs très différents aussi, et c’est précisément ça qui me plait dans ce festival.
Mes résolutions pour l’an prochain ce sera moins de temps dans la librairie, mais plus de conférences, enregistrements d’émissions ( Mauvais genres en particulier ) et enfin faire l’enquête dans la ville pour m’amuser un peu ainsi que les visites commentées. Et puis continuer à flâner au milieu de la foule enthousiaste, avec la satisfaction de sentir ce goût commun pour la lecture, l’amour des livres, des écrivains, des mots et des histoires.
SAM_4828 - CopieJe me suis plongée avec délices dans « Plateau », avec sur la rétine le visage de Franck Bouysse, son air un peu inquiet et son sourire incertain. Je repars vers ma lecture.

Plus que demain dimanche pour une exposition absolument magnifique !

IMG_1455Avant toute chose, je m’excuse auprès des artistes de la qualité des photos, je suis mal équipée, je n’ai pas pu éviter les prises électriques, ou les reflets des grandes fenêtres, ça ne rend pas grâce à leurs œuvres, mais ici tous les liens pour mes lecteurs pour visiter les sites de chacune et chacun.

Aujourd’hui, visite de cette exposition au Château d’Ars, un enchantement, tant pour le lieu que pour les artistes présents, à découvrir absolument. Je vous mets les liens vers leurs sites respectifs.
Pour la sculpture d’Estelle Reverchon, élégante et vivante, comme cette femme qui se perpétue dans son ombre.
Pour les extraordinaires aquarelles de Léon Sojac et les encres de Chine sublimes de Raphaëlle Gonin 
Pour les peintures sur bois d’Aurelle Richard à l’ambiance mélancolique et raffinée.
Pour les lumineux pastels de Jacques Perrodin, et une galerie de portraits exceptionnels
Et enfin les textes de Catherine de Guiran.

IMG_1431J’ai tout aimé, et trouvé une grande virtuosité en particulier dans les encres de Chine de Raphaëlle Gonin ( j’ai un faible pour le noir et blanc ), qui dialoguent tendrement avec les aquarelle de Léon Sojac, touchantes. Plein les yeux !
Allez-y demain si vous pouvez, un beau moment dans un décor exceptionnel.
On ne regrettera que la brièveté de l’exposition dans le temps, ça mériterait bien au moins une semaine de plus !

https://goo.gl/photos/Gt3EXtzvP1yGhTEL6

Culturieuse : une ouverture sur l’art contemporain, mais pas que…

culturieuseComme je n’ai pas de lecture bien folichonne à vous présenter, et que j’ai commencé une petite semaine promotionnelle avec Mary, aujourd’hui, je vous présente Culturieuse, blog formidable. En tous cas pour moi dans ma cambrousse, parce que j’aime l’art et qu’elle me propose ici ses découvertes dans des expositions ou ailleurs et que tout ça est fait de manière intelligente, abordable par tous . Les liens qu’elle fait entre art classique ( on va dire comme ça pour faire simple ), art contemporain et actualité sont toujours très à propos . Tout ça bien écrit, évidemment . Voici un lien vers un de ses derniers posts que j’ai aimé ( il y en a beaucoup, voire tous ! ). Ouvrez-vous l’esprit et nourrissez votre curiosité, lisez la Culturieuse !

Samedi, promenade sur les Quais du Polar, à Lyon

SAM_3758Les Quais du Polar fêtaient leurs dix ans d’existence durant ces trois jours. Et l’affiche avait, une fois de plus, de quoi faire rêver. Alors bon, vous commencez à me connaître, j’avais fait mon programme et ce samedi, avec mon mari, nous sommes allés faire le plein de futures lectures, et de rencontres mythiques !

71 auteurs invités, et invité d’honneur, pas moins que…James Ellroy. Affiches et autres objets marqués du Dalhia Noir, le grand monsieur ( il est très grand ) a attendu avec nous l’ouverture des portes du Palais du Commerce à 10 h, saluant à droite à gauche ses lecteurs – dont moi, oui – assez surpris de le voir là, chemise à ramages et mains dans les poches; ce sombre auteur à la réputation sulfureuse, plutôt souriant et comme en promenade, a passé la journée entière à discuter et signer, signer et discuter ( je ne vous raconte même pas la file d’attente !!! ). 

SAM_3749 - Copie10h, Hôtel de Ville, première conférence : Quand les légendes contre-attaquent: mythes,  super-héros et légendes dans le polar, modérée par une journaliste du journal Le Point ( pas bien réveillée je pense, ses questions étaient un peu confuses ) face à Craig Johnson, Åsa Larsson, Emmanuel Grand  et un géant, Warren Ellis, qui m’a bien fait rire. Il est arrivé, gigantesque, crâne rasé, barbichette et long manteau de cuir, il s’est installé, a croisé les bras, fermé les yeux, et a tapé un petit somme ! Ceci dit, il a répondu des choses très intéressantes chaque fois qu’il ouvrait un oeil , aux questions posées sur son premier roman, « Gun machine », son oeuvre se composant essentiellement de scénarios de comics, mais le personnage est déstabilisant ! Les plus pertinents ont été l’ami Craig et Åsa Larsson, nouvelle venue ( avec succès ) dans le polar nordique, nous parlant l’un des légendes cheyennes et craw et l’autre des samis, au Nord de son pays – la Suède – où elle vit.

SAM_3750Puis retour au Palais du commerce, où j’ai filé tout droit au stand tenu par les libraires du « Bal des Ardents », parce que s’y trouvaient Craig Johnson et aussi Bruce Holbert, dont le fascinant roman « Animaux solitaires » a été un grand moment de lecture. Encore un géant ! Et alors que je demande à sa voisine de traduire pour moi, un monsieur me dit : « Je vais le faire, moi !  » C’était Oliver Gallmeister lui-même, et j’ai pu lui dire ainsi toute l’admiration que j’ai pour son travail, les bonheurs de lecture que m’offre sa maison. Il m’a donc servi de traducteur pour m’adresser à Holbert, un colosse barbu à grosse voix qui m’a dit : « Ma grand-mère est montée à cheval jusqu’à 85 ans, elle ne faisait pas confiance aux voitures! » dans un  rire tonitruant, rappel d’une scène que j’avais mise dans mon post sur ce livre :   » Les chevaux ne tombent pas en panne et ils n’ont pas besoin d’essence.  « 

Imaginez la joie d’une lectrice comme moi, sortie de sa campagne pour serrer la SAM_3764main de son cow-boy préféré, discuter avec la très bavarde mais néanmoins sympathique et intéressante Maud Tabachnik, saluer l’espagnol Rafael Reig ( dont je suis en train de lire le livre ) un homme charmant et doux ( quand on le lit, la vache ! il cache bien son jeu ! ) qui a écrit une très jolie dédicace dans mon bouquin, Didier Daeninckx ( un fidèle des Quais ) , George Pelecanos ( waouh ! ), Tim Willocks ( écouté dans la semaine à la Grande Librairie), Victor del Arbol, Dominique Sylvain, Olivier Truc, Camilla Läckberg ( la cohue ! ), la liste est trop longue…Un regret : je ne suis pas arrivée à rencontrer R.J.Ellory, ce sera une autre fois, j’espère. Et nous avons pu voir l’exposition des planches originales du Dahlia Noir par Miles Hyman : splendide !( un aperçu ICI et son site officiel ), l’oeuvre de Jean-Luc Navette, tatoueur et  illustrateur, noir, très noir, voire morbide.

SAM_3767Nous avons terminé la journée par une seconde conférence, encore plus intéressante que la première : le polar, comme un nouveau western, modérée cette fois par Michel Abescat, de Télérama. Nous avons retrouvé Craig Johnson, Ace Atkins, Bruce Holbert et Antonin Varenne, qui se sentait  – physiquement – minuscule à côté de ces trois monstres en santiags ! La conversation s’est déroulée en abordant le thème des personnages, des codes de l’écriture et enfin des paysages; comment le western renaît inlassablement à travers d’autres genres, le polar s’y prêtant bien. Je m’abstiens de vous résumer tout ça, mais ce fut une heure et demie géniale, avec quatre auteurs très ouverts, bien que très différents. Nous avons regretté l’absence de Bertrand Tavernier qui devait mais n’a pas pu être présent; je l’avais écouté il y a deux ans, c’était extraordinaire. Cette rencontre se déroulait Chapelle de la Charité et le matin dans une salle de l’Hôtel de Ville, toutes deux pleines d’ors et de lustres. Quand j’ai vu Johnson après, il m’a dit que ça l’impressionnait, ce genre de lieu : « Eh ! On n’a pas ça chez nous, dans le Wyoming! Ah ah ah !!! » et de rire à gorge déployée. Il reste je crois le personnage le plus apprécié ( la queue pour ses dédicaces rivalisait sans soucis avec celle d’Ellroy ! ) sur ce festival où il revient régulièrement. Il écoute, il répond avec plaisir, on sent son goût des autres, et sa jovialité en fait un des types les plus sympathiques du moment !

J’ai pris quelques photos, mais je ne pense pas avoir le droit de les mettre ici. Je les partagerai en privé avec ceux qui le veulent. 

SAM_3769Ce que je veux dire d’abord sur ces Quais du Polar, c’est  qu’il y règne une ambiance formidable. C’est le genre lui-même, riche de ses multiples variantes et facettes, qui amène un public de tous horizons géographiques, sociaux et culturels et donne un mélange de très bon aloi. Disons les choses comme elles sont, ce festival présente un échantillon très large de lecteurs de tous poils, une réappropriation de la lecture s’opère par un large public hétéroclite, c’est formidable. Voir tous ces gens qui soupirent  » Oh, j’aurais du venir avec une valise ou deux » ou « Ohlala ! Tout ce qu’il me reste à lire ! Je ne vais jamais y arriver !  » et votre Livrophage au désespoir devant ce même constat…

Et toutes les conversations qui se nouent entre de parfaits inconnus, tous ces amoureux des livres…Se sentir en famille, c’est ça…

Sur les Quais, ne sont payantes que les séances de cinéma et les animations des musées ( mais peu chères ), tout le reste est gratuit, l’enquête dans la ville, les visites de l’école de police, les ateliers pour les enfants, les lectures publiques, etc… volonté justement de faire de ce festival des rencontres populaires au plus beau sens du terme.

Je souhaite encore une très longue vie aux Quais du Polar, moments électrisants quand on aime ça. 

SAM_3761Vous pouvez lire ICI ce qui était proposé cette année, ainsi que les résultats des prix attribués à chaque édition ( concours de nouvelles, prix du meilleur polar européen ) . Je vous répète juste qu’il y avait 71 auteurs – c’est pour ça que je vous laisse aller voir vous-même sur le site cette belle liste ! – , et 150 bénévoles . Vous y découvrirez aussi les évènements sur l’année, car les Quais restent là tout le temps, jeux, rencontres et expositions, ainsi que les adresses des librairies partenaires, à fréquenter sans modération!