Oliver Gallmeister a apporté incontestablement un renouveau dans l’édition de littérature américaine. On aurait pu se dire »De la littérature américaine ? Oui, et alors ? On en a déjà plein, non ? » Et bien non, il nous manquait ces écrivains-là, ceux dénichés pour nous par ce curieux-là, Oliver Gallmeister.
Plongée au coeur de l’Amérique rurale, provinciale ( parfois, on pourrait dire « primaire » ! ), d’hier et d’aujourd’hui. Grands espaces sauvages, pêcheurs de truites et éleveurs de chevaux, ranchers et cow-boys, ou banlieues miteuses, rongées par la drogue, l’alcool, la violence, le chômage, une autre vue des USA, plus près des gens dits « ordinaires », shérif de campagne ou barmaid accorte, petit voyou ou vieux fermier plus rude que les hivers du Wyoming, des personnages inoubliables, des paysages à couper le souffle ou à faire frémir ( je viens de terminer « Pike »…)
Vous pouvez depuis longtemps consulter le site Gallmeister ( dans nos liens « éditeurs » ), sobre et beau, comme le graphisme choisi pour les livres. Parmi les collections proposées, la Noire, Nature Writing et Totem ( format de poche ) nous ont déjà procuré d’infinis plaisirs de lecture, et ces dernières années, cet éditeur passionné emplit nos rayons de la bibliothèque de Thoissey ( et les nôtres aussi ! ) avec un public garanti et enthousiaste à chaque fois. C’est cette Amérique des grands espaces surtout qui fascine et fait rêver ( on l’a vu avec notre expo sur le Far-West qui est celle qui a le mieux marché ).
Chacun y trouve son bonheur : les amoureux des chevaux, les férus de civilisation indienne, les pêcheurs à la mouche, les écologistes épris de nature encore sauvage, on y croise des personnages drôles et originaux, ou décalés, paumés, à la marge, des thèmes de réflexion infinis…Et de grandes plumes, que l’on veut suivre au fil de leurs écrits omme David Vann ou Craig Johnson.
Oliver Gallmeister a fait le pari osé mais gagnant d’une nouvelle maison d’édition indépendante, dans un secteur pour le moins bouché. Nul doute que son enthousiasme, sa qualité de lecteur et sa capacité à dénicher des auteurs pleins de force sont les raisons de son succès ainsi que l’équipe qu’il a su former autour de lui; je pense en particulier aux traducteurs, qui font selon moi un travail extrêmement difficile et qui sont là très bons, je trouve.
Aux Quais du polar à Lyon, l’an dernier, j’ai pu discuter avec Sophie Aslanides, traductrice de Craig Johnson, et on comprend que ce travail ne se satisfait pas d’un face à face avec le texte, mais de rencontres avec l’auteur, de visites sur les lieux , d’une imprégnation de l’atmosphère. Cette discussion démontrait aussi la passion de ces gens de métier, et on sait alors que le livre qu’on a lu avec tant de plaisir est le fruit d’un énorme travail.
Combien de livres Gallmeister ai-je déjà présentés en « Coups de coeur » ? Beaucoup ! De Craig Johnson à Mark Spragg, en passant par David Vann, Bruce Machard et Larry McMurtry…Du bonheur, de l’évasion, de l’émotion et de l’intelligence.
Ecoutez cet homme qui rend les lecteurs heureux :
Oui, cet homme me comble (pas de mauvais sous-entendus, je l’admire trop pour ça)
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en plus, ces livres sont beaux, comme le site
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Oui, voilà. Na, d’abord.
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Ping : Mes Quais du Polar, 2016 | La livrophage
Merci pour ce bel article sur une de mes maisons d’éditeur préférées, découverte grâce à la libraire du village d’à côté. Je me suis même mise à lire des livres traduits, alors qu’en tant que prof d’anglais j’ai toujours mis un point d’honneur à lire les livres dans la langue originale. Les Gallmeister sont extrêmement bien traduits, tout est beau, jusqu’aux couvertures. Je les collectionne par pur plaisir. Ma libraire vient d’organiser un « drive » et j’ai saisi l’occasion pour réserver Lune Comanche deLarry McMurtry et Ces Montagnes à Jamais de Joe Wilkins … que j’irai récupérer à mon retour mi-mai: premiers plaisirs post-confinement.
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Merci ! Quel plaisir de voir quelqu’un qui fouille ici ! Oui, belle maison et j’ai une belle collection moi aussi ! Je pense qu’ils sont tous chroniqués sur le blog, ou presque ! Merci encore pour ces « visites » réconfortantes.
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