« Le saloon des derniers mots doux » – Larry McMurtry – éditions Gallmeister, traduit par Laura Derajinski

couv rivireEn fermant ce dernier roman de Larry McMurtry, j’ai ressenti une étrange impression, celle de sortir d’une sorte de rêverie très mélancolique, une sorte de fin définitive. Fin d’un monde en-allé, d’une époque et de ses acteurs, devenus mythiques dans nos esprits.

« J’ai toujours les larmes aux yeux quand je parcours les plaines. J’ai passé mes années les plus heureuses dans ces plaines. Je les ai vues si peuplées de bisons qu’on peinait à les traverser à cheval. […] Les hautes herbes du Kansas étaient belles. Je ne les verrai plus jamais, je le crains. Je suis à bout. »

Ce Wild West et ses héros douteux. Buffalo Bill Cody, Wyatt Earp, Doc Holliday, la première femme journaliste aux USA, Nellie Courtright, et toute une cohorte de cow-boys, gangsters, délinquants de tout poil. Tous ont réellement existé et c’est ce qui rend ce livre si touchant. 

Larry McMurtry est un de mes auteurs préférés dans ce genre de littérature qui revisite le Far- West et son histoire . Dans la brièveté de ce livre, j’ai retrouvé tout ce que j’aime dans son écriture; un mélange bien dosé de mélancolie et d’humour, la tendresse de l’auteur pour ses personnages dessinés à grands traits mais avec justesse. Quelle tristesse aussi dans ces héros fatigués, qui n’atteignent plus leur cible quand ils dégainent leur arme, dans la mort de cette époque..

Wyatt_earp_1870sLe lecteur se retrouve à OK Corall, ou à Tombstone . Je ne sais pas pour vous, pour moi c’est très évocateur. Mais au-delà des lieux et des époques, Larry McMurtry écrit avec une respiration régulière et grande bienveillance pour ses personnages. Dans tous ses romans j’ai ressenti cela. J’ai lu avant celui-ci « Texasville », autre époque, mais toujours présente cette amitié pour les femmes et hommes dont il parle, et cette grande mélancolie face à ce qui s’enfuit : la mémoire, la jeunesse, les êtres aimés, la vie…Et c’est ce qui rend toujours si émouvants les livres de ce grand écrivain ( dont « Lonesome Dove » est pour moi le plus grand roman, à tous sens du terme ) 

Je ne raconte rien de l’histoire présentée en courts tableaux, comme des images de scènes de vie annonçant un lent déclin. Beaux personnages de femmes, comme cette San Saba venue d’Orient, une reine majestueuse dans la ville noyée par la poussière soulevée par les troupeaux de passage. 

En quelques clics, vous trouverez l’histoire vraie de tous ces personnages. Mais je vous conseille de les voir par l’œil de Larry McMurtry, pour la poésie.

 

« Texasville », Larry McMurtry – Gallmeister/Totem, traduit par Josette Chicheportiche

poche og1« Ces Centenaires sont vraiment super, déclara Jack. On devrait en faire un tous les ans. »

Ainsi se termine ce roman qui est un véritable grand cirque, trépidant, déjanté, foisonnant de personnages et de péripéties, drôle – très drôle, j’ai pris de bons gros fous-rires toute seule dans mon fauteuil – plein d’ironie douce-amère et enfin profondément dépressif et mélancolique…Oui, tout ça est possible tout en même temps sous la plume de McMurtry. Un peu comme dans « Lonesome Dove », qui reste mon préféré, un livre de rires et de larmes.

Thalia, petite ville du Texas, années 80, en proie à la crise pétrolière. J’ai retrouvé Duane et Sonny, rencontrés dans « La dernière séance », alors qu’ils entraient tout juste dans l’âge adulte, et les voici proches de la cinquantaine. Duane, marié à Karla et père d’enfants indomptés et indomptables, grand-père de deux petits eux aussi très prometteurs et qu’il adore, Duane est en faillite; devenu très riche grâce au pétrole, la crise attaque de plein fouet le Texas, et rien ne va plus au royaume des derricks. Mais autre chose agite Thalia : le Centenaire du Comté, que la population entend mener tambour battant, avec une semaine de spectacles, de bals, d’expositions, etc…sans oublier les beuveries.

Deux moments vraiment épiques : le marathon et la bataille d’œufs…Si ça vous intrigue

oilfield-643836_1280Dans toute cette fébrilité, Duane déprime, sans vouloir se l’avouer. Pour se calmer il s’immerge dans son jacuzzi et tire avec son 44.Magnum sur une niche à étage, tout en entendant hurler ses enfants. Karla et lui vivent à leur gré de nombreuses aventures sexuelles. D’ailleurs :

« A mon avis, ce qu’il faut à cette ville, c’est un de ces tableaux comme ils ont à la Bourse, dit-il. Seulement, au lieu d’indiquer le cours des actions, il signalerait les divorces et les grossesses, annoncerait qui est marié avec qui, ou qui va se marier avec qui. On pourrait l’installer sur la pelouse du tribunal. Ça ferait un bon boulot d’été pour le gamin qui serait chargé de permuter les noms tous les matins. »

Ou :

« – Oui, mais maintenant, il y a aussi Janine qui est enceinte de Lester. Ils se cachent dans le tribunal. Bobby Lee est persuadé d’aimer Nellie. Junior est tombé amoureux de Billie Anne et elle est toujours mariée à Dickie. Et pour couronner le tout, toi tu veux épouser Dickie, alors que tu n’as pas encore divorcé de Junior. Ça suffit comme ça. Je ne sais pas par où on va commencer, mais il va falloir mettre assez vite un peu d’ordre dans tout ça. »

Au-delà de ces péripéties amoureuses de toutes sortes, au-delà de l’agitation du Centenaire, on sent bien que tous ces gens se noient dans l’hyperactivité et le brouhaha pour oublier l’amertume, le chagrin et la vacuité de leur vie.

« – Cette réunion me fout vraiment le moral à zéro.Tous ces gens qui font semblant d’être heureux alors qu’ils sont tristes à crever, ça me tue. »

Pour moi l’ombre portée sur toute cette frénésie, qui rappelle aux autres qu’on ne peut être et avoir été, qu’on vit et qu’inévitablement on meurt et que, qu’on le veuille ou non, le monde change, c’est Sonny, très touchant personnage, qui peu à peu s’échappe, regardant des films que personne d’autre ne voit.

« Tout en haut des gradins, au-dessus de l’arène déserte, Sonny regardait un film sur l’immense écran argenté de l’aube.[…] Puis l’écran se fondit dans le ciel au-dessus de Thalia, au-dessus du Palais de Justice, au-dessus de la plaine. Le désespoir envahit Sonny. Il avait laissé s’envoler le film. Il avait laissé s’envoler sa chance. Il se mit à pleurer de déception. »

file000712517818Au fil des pages, ses apparitions ramènent les autres protagonistes et le lecteur à la réalité du temps qui passe. Je crois que sur les quatre romans que j’ai lu de cet auteur, tous contiennent cette profonde mélancolie cachée sous les rires et les 100 dernières pages de celui-ci en sont un exemple clair. Les deux derniers chapitres m’ont profondément émue, on s’attache fort à ces personnages. Duane en dépression attire la sympathie, c’est un homme plutôt bon et sensible, mais aussi qui tente – bien qu’assez faiblement à mon avis – de maintenir l’apparence de cette virilité si importante au Texas quand on est un homme ( Bruce Machart avait parlé de ça lors de sa rencontre avec le public chez mon libraire au Cadran Lunaire à Mâcon ).

Mais le constat sur sa vie est celui-ci :

« C’était comme si tout avait été lavé trop souvent, usé jusqu’à la trame. Ses amitiés et ses aventures lui paraissaient également tristes et fragiles. Elles avaient été le tissu confortable et solide de son existence, mais ce tissu était devenu trop vieux pour supporter le poids des corps, des personnalités et des exigences de ceux qui s’y tournaient et s’y retournaient. A certains endroits, un orteil ou un coude était passé au travers, et l’étoffe s’effilochait de partout. »

J’aime énormément cette image qui vient à l’esprit de Duane alors que sa vieille gouvernante Minerva déchire de vieux draps usés pour en faire des chiffons à poussière…

Enfin McMurtry, on le sent, a une grande tendresse pour tous ses personnages, et en particulier les femmes de ce livre, Karla et Jacy, mais aussi Suzie, Janine, Nellie… Vraiment, un beau moment de lecture. Willie Nelson accompagne l’histoire en fond sonore ( Karla en est fan ):

Pour finir, Bogdanovitch, qui avait adapté « La dernière séance », a réalisé « Texasville »  en 1990. Larry McMurtry est scénariste, et comme je l’ai revu cette semaine encore, je ne vous dirai jamais assez comme « Le secret de Brokeback Mountain » –  pour le scénario duquel McMurtry a obtenu un Oscar et un Golden Globe –   est  bouleversant, magnifique.

dog-707476_1280Je ne vous ai pas parlé de Shorty, mais si vous voulez faire sa connaissance, lisez « Texasville ».

 

 

 

 

« La dernière séance » de Larry McMurtry – Gallmeister, traduit par Simone Hilling.

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Je viens de terminer ce roman déjà ancien de Larry McMurtry. S’il n’est pas le meilleur des trois que j’ai lus ( « Lonesome Dove » restant mon préféré ), il reste néanmoins un très bon livre, où je n’ai guère trouvé l’humour de McMurtry; c’est au contraire très triste et mélancolique.

Le Texas, cher à l’auteur, années 50; petite ville provinciale, noyée par la poussière du désert voisin, où l’ennui règne en maître, surtout pour la jeunesse et en particulier pour les deux amis Sonny et Duane; entre le cinéma, où les rêves s’alimentent, la salle de billard , les flirts avec des gamines délurées, la vie va.

McMurtry a un vrai talent pour créer des atmosphères et tracer des portraits pleins de vérité, il raconte les histoires comme personne ( ah! que j’aime les histoires ! ), dessine des destins avec une sensibilité qui évite toute mièvrerie. Le thème prépondérant de ce roman est l’entrée dans le monde adulte et la découverte de la sexualité, à une époque encore pleine de pudibonderie, avec de jeunes filles ignorantes de leur corps et de ce qui s’y passe, et des garçons naïfs, bien que très sûrs d’eux. Le cinéma, ses baisers hollywoodiens, ses stars en nuisette et leurs pauses langoureuses…tout ça éveille les pulsions et génère des fantasmes. Il y a l’amour, et ce qu’on pense être l’amour, il y a une petite garce, une femme mûre amoureuse et malheureuse, une autre désabusée, Sam le Lion et son humanité, Billy le simple, Sonny et Duane, deux amis en quête de leur avenir…et tous les autres.

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Beau livre, que j’ai fini assez triste. Je n’ai pas vu le film, qui fut réalisé en 1971 par Peter Bogdanovitch, avec, s’il vous plaît ! Jeff Bridges, Cybill Shepherd, Timothy Bottoms, entre autres. Des extraits que j’ai regardés, j’ai eu l’impression, dans ce noir et blanc, d’être à Thalia, avec Sonny…

Ici, Sonny et Duane, de retour d’une virée au Mexique, apprennent la mort de leur ami Sam le Lion.

 

Pour lire les articles sur :  « Lonesome Dove »   allez par ici, 

« Et tous mes amis seront des inconnus », allez par .

« Et tous mes amis seront des inconnus » de Larry McMurtry – Gallmeister, traduit par Laura Derajinski – collection Américana

Le titre de ce roman est celui d’une chanson country traditionnelle mélancolique,

« All my friends gonna be strangers » .Vous pouvez l’écouter là :

J’ai fait la connaissance de  Larry McMurtry avec « Lonesome dove », une vraie découverte, un extraordinaire voyage et cette écriture, toujours empreinte d’ironie et d’humour, où la dérision ramène chacun à sa plus juste place face à la nature, au côté irrémédiable de la vie – la mort, donc ! – , face aux éléments et au temps…

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C’est avec un immense plaisir que j’ai retrouvé ce ton. Autre époque – le début des années 60 – , mais toujours une sorte de déambulation des personnages d’un lieu à un autre, d’une situation à une autre. Quel gentil garçon, ce Danny ! C’est ainsi qu’on peut le qualifier : plutôt naïf, sentimental, émotif et…parfois un peu bête de toutes ses qualités ! En tous cas voici un roman qui me réconcilie avec la lecture,enfin une histoire, avec des choses qui se produisent, parfois totalement impossibles mais on y croit, comme on croit aux ogres et aux fées quand on est un enfant. Je veux des histoires, du rêve – voire du cauchemar ! – du voyage et des personnages qui ne me ressemblent pas, et qui ne ressemblent pas à mon voisin…Et force est de constater que depuis quelques temps, c’est aux USA que je trouve cet oxygène. Larry McMurtry nous parle du Texas, du ciel du Texas, son Danny n’aime pas San Francisco, il préfère l’immensité du ciel texan :

« Le Texas, c’était ce ciel, c’était le ciel qui me souhaitait à nouveau la bienvenue. La terre m’importait peu – elle était morne, monotone, constellée de petites villes laides. C’était le ciel qui m’avait manqué, et à le voir ainsi dans son éclat matinal, je compris soudain pourquoi je n’avais pas été moi-même pendant ces derniers mois. Il était d’une telle profondeur, d’une telle grandeur, d’une telle immensité incroyable, il englobait tant de choses, il offrait un tel espace vaste et généreux, qu’à l’avoir ainsi au-dessus de soi il était impossible de ne pas se sentir plus déterminé. […]Je n’aurais rien pu ressentir dans un endroit où je n’avais jamais remarqué le ciel. »

Le périple de Danny, qui  d’étudiant devient écrivain publié, dont le roman va être adapté par la Columbia, est d’une drôlerie et d’une exubérance telles qu’on le suit le sourire aux lèvres, au gré de ses aventures amoureuses, nombreuses;  car Danny tombe sans cesse amoureux…A bord de sa vieille Chevrolet, El Chevy, comme il la nomme amicalement, il laisse aller ses pensées confuses, retardant sans cesse les décisions.houston

 » El Chevy et moi nous éloignâmes en douceur d’Austin. J’étais visiblement devenu un Conducteur. Le volant avait une sensation agréable entre mes mains. J’aimais la façon dont la route glissait sous moi, j’aimais voir les panneaux, doubler les voitures, traverser sans encombre les petites villes. Dès que j’étais en mouvement, mes sensations semblaient revenir. A l’instant où je m’arrêtais, les sensations me fuyaient. je n’étais pas certain d’avoir envie d’aller à Houston, où je serais sans aucun doute obligé de m’arrêter et de faire face à plein de choses. »

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Ce roman est le premier de Larry McMurtry. il est l’auteur de plusieurs best-sellers adaptés à l’écran. Il a reçu le prix Pulitzer pour « Lonesome Dove » et un Oscar pour le scénario du « Secret de Brokeback Mountain », en 2006.

En tous cas, je pense que je lirai ses autres livres, tant j’ai pris plaisir à celui-ci et à « Lonesome Dove ».

Lecture drôle, intelligente, qui coule sans envie d’arrêter, quel plaisir !

Fabuleuse odyssée de 1200 pages sur 5000km, du Texas au Montana, puis, par une plume acérée, une rencontre fulgurante sur une aire d’autoroute italienne…

« Lonesome Dove » de Larry McMurtry ( éditions Gallmeister – traduction Richard Crevier  ), prix Pulitzer 1986

« Vivre de façon raisonnable – expérience qu’il avait tentée à une ou deux reprises dans sa vie – s’était avéré ennuyeux, le plus souvent après quelques jours seulement. Une vie sensée ne lui avait jamais rien apporté qui vaille, à part des beuveries et des parties de cartes où il jouait jusqu’à sa dernière chemise. La folie était parfois plus stimulante. »

James Crumley a dit : « Si vous ne devez lire qu’un western dans votre vie, lisez celui-ci. » Et comme il a raison…

Larry McMurtry a écrit là un roman épique, qui peut faire peur, avec ses 1200 pages. Mais comment envisager moins pour accompagner cette incroyable équipe de cow-boys du Texas au Montana ? Un conseil, surtout ne pas lâcher prise. L’idéal, pour ce genre de lecture, serait de se caler dans un fauteuil, ou mieux un hamac, et d’ y rester le temps nécessaire. On n’a pas envie de fermer le livre pour retrouver les occupations quotidiennes, on veut rester parmi ces personnages : Augustus McCrae, Woodrow Call, Dish, Deets, Newt, Pea Eye, Po Campo, et Lorena, Clara…

L’histoire : partant du Texas, des hommes, guidant un énorme troupeau de vaches et de chevaux, se rendent au Montana, terre encore vierge, dont on leur a dit que ce serait le paradis pour les éleveurs. Ils vont ainsi entamer un périple de 5000 km, affrontant le blizzard  et les tempêtes ( de sable, de grêle…), les serpents, les grizzlis, les indiens et brigands de grands chemins, souffrant du chaud ou du froid…Et si ce roman est magistral, c’est par la démystification salutaire de cet univers présumé viril et dur des cow-boys. Les hommes engagés pour ce voyage ne sont parfois que des enfants; ils pleurent, ils ont des peurs et des angoisses insurmontables ( les indiens, la lune, les serpents…), ils sont sentimentaux et donc deviennent si attachants pour le lecteur, que l’on ressent le même chagrin que leurs camarades  quand ils meurent : piqûres de serpent, flèche empoisonnée, noyade, pendaison…Il ne faudrait pas lâcher ce livre, suivre le rythme des pas des chevaux, au son du grincement du chariot, du chant triste de O’Brien, l’Irlandais et son mal du pays. J’ai adoré le personnage de Gus, le grand bavard , intelligent, adepte de la palabre, le petit Newt et sa quête d’identité, Deets et son coeur d’or, Clara, femme à poigne, courageuse et toujours en colère, quand elle n’est pas triste…Affrontez les 100 premières pages, qui posent le décor et les figures, et ensuite, laissez-vous porter. Un très grand livre, pour qui aime le voyage au coeur des terres d’Amérique, et au coeur des hommes.On quitte à grand peine  tous ces personnages qui nous sont devenus de chair et de sang…

« La vie est bien curieuse. […] On a volé tout ce bétail et les neuf dixièmes de nos chevaux, alors qu’on a été des hommes de loi respectés. Si on arrive jusqu’au Montana, il faudra qu’on fasse de la politique. Tu te retrouveras gouverneur, si jamais ce foutu endroit devient un État. Et tu passeras ton temps à faire voter des lois contre les voleurs de bétail.  » (p. 300) tome 1

Ce roman a été adapté aux USA pour une série télévision en 4 épisodes de 96 minutes chacun, avec entre autres Robert Duvall , Tommy Lee Jones et Danny Glover

On les trouve en français en DVD.

A savoir : Larry McMurtry a coécrit avec Diana Ossana le scénario du très beau film  » Le secret de Brokeback Mountain » et a reçu un Oscar.

A lire, les nombreuses et élogieuses critiques du roman :

http://www.gallmeister.fr/livre?livre_id=506

Après ce fantastique voyage semé d’embûches, court roman de 64 pages de Silvia Avallone :  « Le lynx », Liana Lévi, collection Piccolo, traduction de Françoise Brun

Je vous avais dit dans un article précédent l’enthousiasme que j’avais ressenti à la lecture de « D’acier » par cette jeune italienne, Silvia Avallone. Mon sentiment est le même pour ce texte, qu’elle a écrit avant et qui avait été publié dans le « Corriere della Sera ». La plume de Silvia Avallone est riche et affutée comme un scalpel. J’ai aimé l’inattendu, l’ambiance un peu glauque du lieu de cette rencontre qui va désarçonner le personnage de Piero, le fier à bras. En deux temps trois mouvements, la fine italienne nous dresse deux portraits, un décor, un temps, une atmosphère, et deux vies, le tout sans fioritures inutiles;  tout est dans la précision des mots choisis, tout est allusif et sans lourdeur…J’ai trouvé ce livre poignant, un peu désespérant, on y retrouve la vision précise et réaliste de « D’acier » sur le monde et les hommes tels qu’ils sont…

Silvia Avallone est sans nul doute possible une des nouvelles plumes à suivre, chez Liana Lévi.

Je tiens à dire aussi que nous aimons ces deux maisons d’éditions, Liana Lévi et Gallmeister, qui ont su apporter du sang neuf et des auteurs de grande qualité dans le paysage littéraire contemporain.