« Desperados »…une bal(l)ade irlandaise sous le soleil du Nicaragua…Le premier livre de Joseph O’Connor ( 1994 ), où j’ai retrouvé avec plaisir le sens de l’ironie désespérée propre à son pays, l’Irlande, et le portrait d’une génération favorisée qui pense que faire la révolution ( en short sous le soleil et en buvant frais ) est un jeu. Alors qu’à Managua, se décide la vie d’un peuple.
Un vieux couple désuni depuis longtemps va , à cause d’ un malheureux évènement, se retrouver dans la chaleur accablante de Managua en pleine révolution sandiniste…et c’est ce que j’ai préféré dans ce roman , un peu long à mon avis ( ça dilue un peu trop, même si ça rend assez bien la langueur locale) . .
Franck et Eleanor, dont l’auteur nous livre l’histoire entre les chapitres consacrés au reste du récit , sont deux drôles de personnages, à la fois touchants et un peu « têtes à claques », qui vont se rencontrer à nouveau, tandis qu’ils recherchent leur fils Johnny égaré quelque part dans la chaleur révolutionnaire locale. Ils sont l’axe du roman, où les malentendus s’enchaînent, pour arriver à un dénouement assez joli ( même si attendu). Vous l’aurez compris, un roman sympathique, qui m’a amusée souvent, émue parfois, mais je lui ai de très loin préféré le puissant recueil de nouvelles » Les bons chrétiens » et le splendide « Inishowen » – chez le même éditeur – , les deux m’avaient emballée. Joseph O’Connor reste néanmoins un grand écrivain. Il garde un sens de l’humour solide, et un don de portraitiste de premier ordre. Ah! J’oubliais : j’ai bien aimé le personnage de Claudette !
Photos empruntées sur autorisation sur le très bon site: bourlingueurs
« Claudette faisait environ cinq mètres de long. Elle avait le pare-brise fêlé, un autoradio de récupération et un moteur dont les pièces tenaient ensemble grâce à des élastiques et à beaucoup d’optimisme.[…]Sur le capot était écrit en grosses lettres dorées : LOS DESPERADOS DE AMOR : THE LAST REBELS OF ROCK AND ROLL. Et juste en-dessous, toujours en lettres dorées mais plus petites :
MARIAGES, BAR-MITZVAHS, ÉMEUTES – tél. Smokes, Managua 2147. »
Intéressant, intéressant, et tu sais à quel point j’aime les irlandais !
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Encore un point commun ! Là, c’est bien, mais trop long, les deux autres dont je parle, j’ai adoré.
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Frank McCourt et Robert McLiam Wilson sont dans mon top irlandais, O’Connor sera le suivant…
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McLiam Wilson ! « Eurêka street », fabuleux ! Si tu veux d’autres auteurs, je te dirais Nuala O’Faolain( Best Love Rosie ) et Hugo Hamilton
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