Jour de deuil : Gabriel Garcia Marquez est mort…

cent-ansIl est pour moi l’auteur du chef d’ œuvre du XXème siècle. Il est lui-même un personnage de roman. J’attendais la suite de son autobiographie « Vivre pour la raconter », qui s’interrompt quand Marquez prend l’avion pour recevoir son prix Nobel.

« Cent ans de solitude » est le livre que j’emmènerais sur une île déserte, c’est le livre, le seul dont j’ai dit à mes enfants ( dans une injonction qui ne m’est pas coutumière ) : Il faut lire ce roman…

Je suis infiniment triste, c’est un maître qui s’en va, parce qu’il y a aussi « L’amour au temps du choléra », ou l’extraordinaire « Mémoires de mes putains tristes », et encore « Les funérailles de la grande Mémé « …

Voici ICI le Monde qui retrace cette vie exceptionnelle et la genèse de cette oeuvre tout aussi exceptionnelle.

« Cent ans de Solitude«  , la dernière phrase

 « C’était l’histoire de la famille, rédigée par Melquiades jusque dans ses détails les plus quotidiens, avec cent ans d’anticipation. […] Mais avant d’arriver au vers final, il avait déjà compris qu’il ne sortirait jamais de cette chambre, car il était dit que la cité des miroirs (ou des mirages) serait rasée par le vent et bannie de la mémoire des hommes à l’instant où Aureliano Babilonia achèverait de déchiffrer les parchemins, et que tout ce qui y était écrit demeurait depuis toujours et resterait à jamais irrépétible, car aux lignées condamnées à cent ans de solitude, il n’était pas donné sur terre de seconde chance. »

 La phrase que je retiens dans l’article du Monde :

« Je suis un romancier,disait-il, et nous , les romanciers, ne sommes pas des intellectuels, mais des sentimentaux, des émotionnels. Il nous arrive à nous, Latins, un grand malheur. Dans nos pays, nous sommes devenus en quelque sorte la conscience de notre société. Et voyez les désastres que nous provoquons. ceci n’arrive pas aux Etats-Unis, et c’est une chance. Je n’imagine pas une rencontre au cours de laquelle Dante parlerait de l’économie de marché. »

8 réflexions au sujet de « Jour de deuil : Gabriel Garcia Marquez est mort… »

  1. Ce matin, je guettais ton post, je savais bien que tu parlerais de Garcia Marquez …Je comptais fort sur toi pour rendre hommage à cet homme formidable, à sa littérature ébouriffante ! La découverte de Cent ans de solitude a été un grand moment de ma vie de lectrice.Ce livre m’a ouvert la porte de la littérature sud américaine .Et je l’ai adoré, toute ! Il n’y a pas tant d’humains sur Terre capable de réjouir, nourrir, exalter le cœur, enchanter la vie des autres ! Chapeau bas et ému…Bises ma Livrophage et merci

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    • Une fois de plus on se retrouve, Kali…Pareil pour moi, il m’a ouvert la porte de ce continent littéraire absolument magique, fascinant, et souvent drôle dans le drame. Je te conseille :
      « Dans la ville des veuves intrépides » de James Canon
      On retrouve là, dans ce premier roman, paru en 2008, tout le patrimoine de cette littérature. Je te mets la 4ème de couv’ pour te faire envie ( Canon est colombien, comma Marquez ):
      Depuis le jour où les guérilleros ont débarqué et réquisitionné tous les hommes du village de Mariquita, les femmes sont livrées à elles-mêmes. Qu’à cela ne tienne ! Les ménagères soumises, les épouses dociles vont instaurer un nouvel ordre social.
      Ainsi, les très moustachues soeurs Morales décident de remédier à leur condition de célibataires frustrées en créant un bordel ambulant ; Francisca, la veuve d’un grippe-sou notoire, mène la grande vie après avoir découvert le magot de son mari.
      Et puis, il y a la tenace Rosalba, auto-proclamée maire, et le padre Rafael, seul rescapé de la gent masculine, volontaire pour assurer la procréation de la nouvelle génération …
      Baroque, éblouissante de fantaisie, la chronique tragico-burlesque d’une bourgade perdue au fin fond de la Colombie. »
      Bises

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    • En regardant hier au soir le reportage qui lui était dédié, je me suis dit que c’était une vie, et un homme exceptionnel.Je suis triste , parce que Gabo et ses livres, ce sont des mondes nouveaux qui se sont ouverts à mon imaginaire quand je les ai lus ( jeune, 16, 17 ans ) et il est avec Herman Hesse, l’auteur qui m’a le plus marqué alors

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