Très triste hier en apprenant la mort de François Cavanna. Si je devais retenir un livre de ce « voyou », ce serait « Les Ritals », …oh et puis « Les Russkofs » aussi . J’aimais sa moustache, ses beaux yeux, sa verve, et son amour de la langue ( oui, ce ne sont pas ceux qu’on croit qui la défendent, cette langue … ). Père de » Hara Kiri, journal bête et méchant », et de « Charlie Hebdo », précieux pétards dans la mare aux canards… ( tiens, pour rester dans le sujet et l’esprit, lisez ça )
Ecoutez cet interview, complète et qui le laisse parler ( pour une fois), toute une histoire, édifiante, d’un petit rital…
« J’étais stupide parce que je croyais à ce qu’on m’avait enseigné à l’école. A ce que chacun de mes instituteurs, l’un après l’autre, chacun de mes livres de classe, m’avait répété avec une conviction d’apôtre : que l’on n’étudiait pas POUR un résultat pratique (gagner de l’argent, se hisser dans la société, acquérir de l’honneur, de la puissance ou même posséder un métier) mais pour le pur plaisir d’apprendre, de savoir, de comprendre. »
( « Mignonne, allons voir si la rose… » – François Cavanna – Albin Michel – 2001 )
Vous ne m’apprenez que des mauvaises nouvelles. Je ne le savais pas et pour quelqu’un qui a lu Charlie Hebdo cela fait froid dans le dos. Merci tout de meme pour la video.
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Oh désolée ! Il faut le lire parce qu’ il adorait la langue et la servait avec respect; il disait : « Si je n’écris pas, je crève ! » Un peu à la manière de Brassens, l’irrévérence dans des termes impeccables…
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J’ai été très émue hier, je garde un merveilleux souvenir de cet homme et de ses « Ritals » – mon grand-père étant immigré italien, c’est le livre familial ! Et tant qu’on en est aux mauvaises nouvelles… Henning Mankell vient d’annoncer son cancer, apparemment assez sérieux. Sur ce, je vais récupérer ma corde et mon tabouret.
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Ah merde ! Je sais pas quoi dire, mais en tous cas, faut ranger corde et tabouret ! Promis ?
Mankell, pfff, misère ! ça aurait pas pu être M.L. ou G.M.!
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Je suis bien d’accord. J’ai laissé tomber la corde et le tabouret, mais pour Mankell, si jamais ça finit mal, je ne te raconte pas dans quel état je vais être. Je le tiens en aussi haute estime que notre ami Craig, et ses lectures de Wallander m’ont tellement aidé que… Bref, voilà quoi.
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Il faut juste réaliser que de ce côté nous sommes tous égaux…la maladie frappe un peu partout…Je te comprends pourtant, certains auteurs et certains livres sont des planches de salut, des masques à oxygène…Je pense que je vais bientôt écrire un article sur la mythologie propre au lecteur invétéré…J’y pense souvent, mais il va me falloir du temps…Allez ! une bise, jeune fille !
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Si tu veux, je te ferai une préface ! Une bise aussi !
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Ouais ! volontiers ! Mais il faut que je m’y mette, c’est pas facile, ça fait longtemps que j’y pense. Nous nous créons notre panthéon, nous, lecteurs, et parfois, il y a l’épreuve du feu : on entend un auteur aimé dire un truc moche, par exemple, et la divinité tombe de son socle, ou bien, comme quand j’ai rencontré Craig Johnson , il est en tous points tel qu’on l’avait fantasmé et l’idole reprend une couche d’or ! parfois des surprises, comme la rencontre avec David Vann, le type dont on se dit qu’il doit être absolument sinistre et un peu effrayant, s’avère drôle, lumineux…mais effrayant quand même, d’une autre façon que celle qu’on avait imaginé
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Un grand monsieur du temps où le politiquement correct faisait moins de ravage!
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Oui…sacré bonhomme, parcours de vie romanesque, belle plume et grande ( et belle ) gueule…
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J’ai lu Les Ritals et Les Ruskoffs, mais pas encore Bête et méchant (sur les débuts d’Hara Kiri…). A défaut de le trouver en bouquinerie, je finirai par l’emprunter en bibliothèque!
Merci pour votre commentaire sur mon billet.
(s) ta d loi du cine, « squatter » chez dasola
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Contente de vous lire ici et bien sûr et sur ce bref hommage à Cavanna, que j’aimais beaucoup; j’ai lu vos posts chez Dasola, bien sûr, je lis presque tout même sans commentaires
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