Terminant « A moi seul bien des personnages » de J.Irving, j’ai pensé à Freddie Mercury
Extrait : »Si vous avez traversé les années Reagan, de 1981 à 1989, sans être plombé par le spectacle d’une personne de votre entourage en train de mourir du sida, alors ces années ( et Reagan ) ne vous ont pas laissé le même souvenir qu’à moi. Quelle décennie ! Et dire qu’en plus il a fallu que ce cow-boy de série B soit aux manettes presque jusqu’à la fin ( pendant les sept années de sa présidence, il a réussi à ne jamais prononcer le mot « sida » ). Le passage du temps les a brouillées, ainsi que l’oubli délibéré ou inconscient des détails les plus noirs. Il y a des décennies lièvres et des décennies tortues. Si les années quatre-vingt m’ont paru une éternité, c’est que j’y ai vu mes amis et mes amants mourir les uns après les autres, jusqu’aux années quatre-vingt-dix. En 1995, pour la seule ville de New York, le sida a tué plus d’Américains que la guerre au Vietnam. »
Avant de refermer ce très beau roman, et tout ce qu’il évoque avec tant de délicatesse – quoi qu’il y paraisse – me viennent de très nombreux souvenirs, et la musique qui les accompagne…