Je le trouve très dérangeant, ce type…ça me plaît, d’ailleurs. Il est bon d’être dérangé, ça fait avancer, je pense. David Vann provoque; il a, je trouve, quelque chose de très violent en lui, c’est le sentiment que j’ai eu lors de la rencontre organisée chez notre libraire. Je redoute le dernier livre, quatrième, où, dit – il, il finira de régler ses comptes avec « la famille »; qu’écrira t-il ensuite ?
Tout ça avec sa gueule d’ange, ses yeux clairs et son sourire de faune …et malgré tout quelque chose de glaçant, comme l’Alaska d’où il est originaire.
Ambigüité, je trouve que ça le définit assez bien.
Ici, il s’exprime sur son pays, qui l’a chassé plus ou moins implicitement à la suite de ce qu’il a écrit sur un massacre à l’arme à feu dans un lycée : » Dernier jour sur terre », à paraître en France, mais qui n’a pas rencontré le succès aux USA. Et pour cause…Lisez ce que dit Vann de la relation de ses compatriotes avec les armes, de l’hypocrisie ambiante, et écoutez sa colère et sa virulence…cet assassin dont il parle, ç’aurait pu être lui :