On a beaucoup parlé de ce livre, beaucoup écrit aussi. J’ai attendu pour le lire, et l’ai enfin fini à l’instant. C’est une amie qui me l’a mis entre les mains hier : « Lis-le, tu verras, c’est bien. » Donc, j’ai lu ce petit roman cet après-midi, bien calée dans mon fauteuil. Et j’ai passé un beau moment. Réticente au début, puis sentant le vent tourner pour les personnages.
Olivier Bourdeaut a su trouver la bonne construction de son livre, qui aurait pu être au fond banal. Il a trouvé aussi les voix de chacun des protagonistes, et en particulier celles des deux narrateurs, père et fils.
Est-il utile que je dise quoi que ce soit de plus ? Juste rappeler qu’il nous est conté une folle histoire d’amour, une histoire de folie.
« Le problème c’est qu’elle perdait complètement la tête. Bien sûr, la partie visible restait sur ses épaules, mais le reste, on ne savait pas où il allait. »
Au début, j’ai ressenti de l’agacement face à ces gens sans soucis quotidiens, qui passent leur temps à boire, danser, raconter des balivernes en écoutant Mr Bojangles, chanson qui sert de fond sonore dans cet appartement bourgeois où règne un joyeux foutoir; toute cette fantaisie exubérante semble de prime abord outrée si bien qu’on finit par suspecter quelque chose. Entre la grue venue d’Afrique – Mademoiselle Superfétatoire ! – , un peu décalée en ce lieu mais 4ème membre de la famille, l’Ordure, le vieil ami, le « château » en Espagne, et Bojangles, et la danse, juste au bon moment, intervient la fêlure, la voix du père, triste, désolée, inquiète et le fils qui raconte:
« Maman était installée au deuxième étage de la clinique, celui des déménagés du ciboulot. Pour la plupart le déménagement était en cours, leur esprit partait petit à petit, alors ils attendaient calmement la fin du nettoyage, en mangeant des médicaments. »
Alternant ainsi le récit paternel et celui du petit garçon, l’histoire finit par devenir grave, même dans la cocasserie, signe de la démence de la maman aux mille prénoms, puis carrément triste; il y a l’amour infini, immense, intense entre ces trois êtres, et il y a un chagrin sans fond, une peine sans issue, et le roman se termine sur l’écriture de ce roman, par le père, sifflotant faux, chantonnant faux et il y a le manque, enfin
« J’allais pouvoir répondre à une question que je me posais tout le temps. Comment font les autres enfants pour vivre sans mes parents ? »
Un joli livre, très émouvant et plein de poésie, une écriture très personnelle, j’ai bien aimé. Et puis Nina Simone, bien sûr.
J’aimerais bien le lire 🙂
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C’est court et facile à lire, quelques heures. J’ai attendu que la vague du succès soit passée; agréable, très bien construit, surtout. Beaucoup aimé la fin.
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Si tu le conseilles, je le lirai. J’ai aussi hésité, mais c’est surtout parce qu’il y a tant à lire… je vais me réabonner à la bibliothèque de ma ville, ce sera plus confortable pour mon porte-feuille et pour mes étagères. Bises
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Oui, c’est vrai que pour suivre, il faut du souffle et de l’argent, avec tout ce qui nous fait envie ! C’est une amie qui me l’a passé.
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Je l’achèterai … ton article donne envie.
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Ils l’ont forcément à la médiathèque ( enfin je pense ! )
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Même si tu es la première a me donner vraiment envie de le lire j’hésite quand même encore un peu, je l’ai déjà beaucoup feuilleter mais sans jamais vraiment accrocher
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Ah ce n’est certes pas un coup de cœur pour moi, mais c’est quand même un sujet bien traité, avec sensibilité mais sans pleurnicheries. Lecture qu’on peut sauter, oui, mais agreable
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Procédons avec ordre et méthode : d’abord tes coups de cœur, et pour le reste on verra (je vais demander à mon chat qu’il me passe une vie ou deux de plus !!!) ….
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J’ai de la chance, j’ai deux chats 😉
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