Mort de Ray Bradbury

« Fahrenheit 451 » est la température à laquelle un livre s’enflamme et se consume.

Ray Bradbury vient de mourir, à l’âge honorable de 91 ans. J’ai lu ses livres quand j’étais adolescente, et il faut dire que tout ce qu’il y a dit reste

hélas d’actualité. Je conseille à chacun, si ce n’est pas fait, de lire  » Fahrenheit 451 « , un roman plus d’anticipation que de science-fiction, qui

aujourd’hui étonne par son actualité.

Ce livre est un plaidoyer, je dirais, pour la sauvegarde de l’intelligence, de la réflexion et de l’humanité qui en résulte; contre le consumérisme et la superficialité.


                                           A lire aussi, entre autres :  » Chroniques martiennes » et « L’homme illustré ».

« Là où on brûle des livres, on finit aussi par brûler des hommes. »

Heinrich Heine

 Ce qu’il ne faut pas oublier

http://www.fndirp.asso.fr/autodafe.pdf

Quelques extraits de « Farhenheit 451 « :

« Les classes sont écourtées, la discipline négligée, la philosophie, l’histoire, les langues abandonnées, l’anglais et sa prononciation peu à peu délaissés, et finalement presque ignorés. On vit dans l’immédiat. Seul compte le boulot et après le travail, l’embarras du choix en fait de distractions. Pourquoi apprendre quoi que ce soit sinon à presser les boutons, brancher des commutateurs, serrer des vis et des écrous? » (capitaine Beatty)

« Un : Savez-vous pourquoi des livres […] ont une telle importance ? Parce qu’ils ont de la qualité. Et que signifie le mot « qualité » ? Pour moi, ça veut dire texture. Ce livre a des « pores ». Il a des traits. Vous pouvez le regarder au microscope. Sous le verre vous trouverez la vie en son infini foisonnement. Plus il y a de pores, plus il y a de détails directement empruntés à la vie par centimètre carré de papier, plus vous êtes dans la « littérature ». »

« Les livres sont faits pour nous rappeler quels ânes, quels imbéciles nous sommes. Ils sont comme la garde prétorienne de César murmurant dans le vacarme des défilés triomphants : « Souviens-toi, César, que tu es mortel. » »

« Les livres n’étaient qu’un des nombreux réceptacles destinés à conserver ce que nous avions peur d’oublier. Ils n’ont absolument rien de magique. Il n’y a de magie que dans ce qu’ils disent, dans la façon dont ils cousent les pièces et les morceaux de l’univers pour nous en faire un vêtement. »

 » […] – Qu’est-ce qui s’est passé ?

– On a brûlé un millier de livres. On a brûlé une femme.

– Et alors ?

– Tu n’étais pas là, tu ne l’as pas vue. Il doit y avoir quelque chose dans les livres, des choses que nous ne pouvons pas imaginer, pour amener une femme à rester dans une maison en flammes; oui, il doit y avoir quelque chose. On n’agit pas comme ça pour rien. »





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