Ces quelques phrases, qui terminent ce merveilleux texte court de Philippe Claudel, sont mot pour mot ce que je ressens et pense aujourd’hui. Quand je les ai lues la première fois, ce fut comme si Claudel me prenait les mots de la bouche. Si justes…Elle sont mon humeur du jour… Et je les dédie à Vincent.
« Nous délaissent sans prévenir les plus beaux de nos jours, et les larmes viennent après, dans les après-midi rejouées de solitude et de remords, quand nous avons atteint l’âge du regret et celui des retours. Les visages et les gestes que nous traquons dans l’ombre des puits de nos mémoires, les rires, les bouquets, les caresses, les silences boudeurs, les taloches aimantes, l’amour et le don de ceux qui nous mènent au seuil de la vie creusent notre souffrance autant qu’ils nous apaisent. Nous vivons parmi de grands pans de lumière hachés de noir fracas. Il faut nous en convaincre. »
Magnifique !
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