« Yaak Valley, Montana » – Smith Henderson – Belfond, traduit par Nathalie Peronny

yaakVoici un auteur avec lequel il faudra compter. Premier roman et déjà coup de maître. Je l’ai refermé ce matin, quittant à regret des personnages auxquels je me suis attachée, et très bouleversée par cette lecture. Un livre qui empoigne votre cœur, vos tripes, et ne les lâche plus sur près de 600 pages. Il faut saluer les éditions Belfond qui depuis fort longtemps ont su nous apporter des auteurs comme celui-ci, Thomas Savage ou Colum McCann pour ne citer qu’eux mais la liste est longue dans cette grande maison.

En exergue de ce roman une phrase de Henri David Thoreau , on ne peut mieux choisie et qui résume l’expérience que fera le personnage principal du roman: 

« Si je tenais pour certain qu’un homme se rendait chez moi dans l’intention délibérée de faire mon bien, je m’empresserais de fuir. »

Pete Snow est travailleur social, chargé du secteur de Tenmile, Montana. Son travail l’amène à aider des familles marginales, vivant parfois dans les forêts très reculées de la Yaak Valley ou à la périphérie de la ville ( si vous avez lu et aimé comme moi le beau récit de Rick Bass sur la Yaak Valley: oubliez! ).

Pete est un homme encore jeune, séparé de sa femme Beth et père de Rachel, 13 ans, en pleine crise d’adolescence. L’histoire se déroule dans les années 80 au moment de l’élection de Reagan, et on ne peut pas dire que l’ambiance et la vie dans cette petite ville du Montana fassent rêver. Ce Montana mythique en prend ici un sacré coup et si on y parle de Missoula, ce n’est pas au sujet de ses écrivains. Ce livre  poignant trace le portrait d’une Amérique en faillite sociale, le portrait de parents défaillants dont les enfants sont les victimes innocentes. On se dit en rencontrant notre héros la première fois qu’il fait un boulot difficile, qu’il est un chevalier des temps modernes et qu’il affronte un univers dénué de règles et plein d’une violence intolérable. Il est attachant et sympathique, mais on s’aperçoit très vite qu’il n’échappe pas à l’ambivalence généralisée du coin.

bar-1248841_1280 Pete est alcoolique durant ses heures de cafard, sujettes à des beuveries impressionnantes. Et il a souvent le cafard…Ses collègues, comme Mary, ne sont pas plus sobres que lui et son ex- femme Beth pas mieux. On ajoute la cocaïne, la marijuana, et pas mal d’autres choses encore, et on a une idée de la population de l’endroit. Pete est un sauveur d’enfant, enfin il aimerait mais pas facile avec si peu de moyens. Tout alcoolique qu’il soit, il sait aimer et sait aider, et même s’il pense qu’il échoue, il apporte de l’amour et au moins le sentiment de compter pour quelqu’un à ces enfants de la misère et de l’abandon.  Mais il est impossible de résumer ce roman ( il est je trouve toujours difficile, voire impossible, de « résumer » un bon roman, tout juste parvient-on à en esquisser les fils conducteurs ) . On suivra ainsi ses tentatives pour sauver Cecil, adolescent complètement ravagé dont la violence déjà profondément ancrée fait peur pour la suite et sa petite soeur Katie, qui se cache dans un placard quand elle a peur – oh! des passages totalement bouleversants quand Pete met ses mains sur les oreilles de la petite pour qu’elle n’entende pas les conversations qu’il a avec sa mère, cette femme égoïste, pleurnicharde et défoncée en permanence – rien que d’y repenser, j’en ai la chair de poule. Et puis il y aura Benjamin, Ben Pearl, pauvre gosse flanqué d’un effrayant père paranoïaque, d’une mère complètement folle, et de frères et sœurs qu’on ne rencontre jamais, une famille d’illuminés ( si on peut qualifier de « lumières » leurs idées obscurantistes, rétrogrades, démentes ).

On va ainsi accompagner Pete dans ses escapades en pleine forêt sauvage pour mettre sous des pierres de la nourriture, des vêtements chauds, espérant que Ben les trouve. On va le suivre à la poursuite de Cecil qui sans cesse fait des siennes, on va rencontrer des gens bienveillants, comme la famille d’accueil Cloninger. Mais le nœud du livre est sans doute pour Pete la fugue de Rachel, après maintes péripéties chez sa mère qui mène une vie disons… dissolue au Texas. La fuite de Rachel, qui  se fait appeler Rose, va ravager Pete, le ronger et mettre en question sa capacité à faire son métier, sa capacité à s’occuper de qui que ce soit. Cette fugue de sa fille le ramène à sa vérité personnelle et c’est tout à fait insoutenable pour lui, et pour nous que nous soyons parent ou pas. Il aide les autres quand lui n’a pas réussi à élever sa fille, à avoir une relation saine avec elle. Henderson écrit sur la complexité de l’humanité, sur la faillibilité de chacun, de tous. Tous les personnages ont plusieurs visages; Pete, Mary, Rachel ou Jeremiah, aucun n’est clair et au fil des pages émergent les vies cachées, les supplices, les violences, les hontes et les regrets. Peut-être seule Katie est-elle encore lumineuse de la lumière de l’innocence, enfin on aimerait, mais on n’en est pas certain…Ces personnages sont capables d’amour, seulement ils ne savent pas quoi en faire, comment le dire, le montrer et ça m’a remuée profondément plus d’une fois, cette maladresse désarmante devant l’amour.

sunrise-1593829_1280Quant à la nature elle joue ici un rôle de rempart pour ceux qui fuient ou se cachent ou simplement cherchent à s’écarter du reste du monde, mais elle reste cependant toute puissante et souvent hostile, qualités qui la rendent paradoxalement protectrice.

« Derrière la porte moustiquaire, de l’autre côté de la route, la forêt palpitait de vie dans le vent, les pins agitaient leurs branches comme un peuple sylvestre en détresse. »

Enfin, il me faut parler de l’écriture et de la forme, de la construction de ce livre magistral. L’auteur a utilisé quatre formes de narration. Le fil de l’histoire d’un point de vue externe habituel dans le roman, puis l’histoire par la voix de Pete qui utilise le « tu ». Ainsi:

« Tu te dis que tu as un ulcère.[…] Et puis tu reviens à ton cas personnel, comme une paire de phares qui surgit dans ton rétroviseur la nuit, un sale présage qui te poursuit dans l’obscurité de l’autoroute. »

Puis les histoires dans l’histoire, celles que racontent les personnages au court du récit, écrites au présent, et enfin de courts chapitres sous forme de dialogues ou plutôt d’interrogatoire, dont Rachel/Rose donne les réponses, et je ne suis pas arrivée à déterminer qui questionne; l’auteur lui-même peut – être. Et au fait : connaissez-vous le verbe « wyominer » ? Je suis sûre que non. 

En conclusion, ce livre m’a secouée très fortement. C’est une vision de l’humanité certes sombre et violente, mais aussi pleine d’amour pour tous ces enfants qui de génération en génération sont démolis par des parents indignes, défaillants, misérables… Quel mot choisir pour le triste constat de cette infinie répétition que des gens comme Pete essayent d’enrayer, n’y parvenant pas pour eux-mêmes ? Scène avec la petite Katie:

« En fait, ce fut elle qui se pencha vers lui pour l’enlacer et d’un geste, il la prit dans ses bras et ils pleurèrent ainsi l’un contre l’autre, l’enfant et son assistant social. 

Son chagrin aurait dû finir par se tarir, mais l’injustice de la situation ne cessait de raviver sa peine. Son estomac endolori lui faisait un mal de chien. Les coups qu’il avait reçus étaient injustes. Une gamine trop frêle et orpheline, ça aussi c’était injuste. Sa propre fille disparue depuis si longtemps. Injuste. Le père de Katie l’avait plantée à Missoula avec une mère alcoolique. Ses parents à lui étaient morts. Son frère s’était évanoui dans la nature. 

Pete était seul.

C’était ça, le truc. Cette solitude absolue. Comment c’était possible ?

Il remarqua comme dans un rêve qu’elle lui tapotait tout doucement la tête. Ce geste l’aida à retrouver ses esprits. Là, tout de suite, quelqu’un avait besoin de son aide. La fillette, à moins que ce ne soit lui, ou les deux. »

Un très beau livre à l’écriture remarquable ( comme la traduction) . Smith Henderson a été lui-même éducateur spécialisé et je ne doute pas que son expérience se soit exprimée dans ce livre, avec toute l’humanité qui va avec. J’ai beaucoup de mal à laisser là ces enfants perdus et Pete, sur une fin qui n’en est pas une, celle-ci : 

« Il faut y croire. Dans la vie on ne peut pas faire comme s’il y avait des réponses à chaque… »

ICI,  le lien vers le très bel article de Wollanup du blog Nyctalopes.

37 réflexions au sujet de « « Yaak Valley, Montana » – Smith Henderson – Belfond, traduit par Nathalie Peronny »

  1. Merci pour le lien Simone mais ma chro est bien pâle par rapport à la tienne.Je vois que tu as été bien secouée toi-aussi par ce roman et on est bien en harmonie pour ce qui est du ressenti.

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    • Oh non ! la tienne est viscérale, la mienne un peu plus en retenue. J’ai toujours peur d’être « trop  » , tu vois ce que je veux dire ? Alors je travaille à rester sincère sans tomber dans l’emphase ou le sentimentalisme éperdu. Pas facile. Brigitte m’a répondu ce matin même, elle a aimé, ça me touche. Et oui, notre ressenti est le même.

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  2. Wow! Quelle chronique tentatrice. Je l’avais repéré. Mais maintenant, je suis encore plus impatiente de le lire. Je sens le coup de coeur à venir. Ne me reste plus qu’à attendre qu’il arrive dans mes contrées (1 mois plus tard que chez vous, grrr!).

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    • ça vaut la peine d’attendre, parce que c’est un roman que l’auteur a su installer avec ses décors, des personnages finement dessinés, la montée de la douleur, du mal être sur ces près de 600 pages sans pour moi une seconde d’ennui, on accompagne le cheminement physique et mental de Pete et des autres et pour celà, il faut du temps, pour l’intensité. Bref, j’aime ce roman !!!

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  3. J’aimerais beaucoup le découvrir également, je lis de très belles choses à son sujet et ton billet, qui montre combien tu l’as aimé, pousse irrésistiblement à se le procurer !

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  4. C’est marrant, car dans ta chronique je n’y reconnais pas la lecture que j’ai eu. Pour ma part ce fut une lecture ennuyeuse plus qu’autre chose. Les personnages sont des caricatures deux mêmes et le livre est bien trop long pour en arriver là. Il manque de profondeur !
    Comme quoi cette rentrée littéraire divise déjà ^^
    En tout tu as réalisé une très belle chronique et même si je n’ai pas apprécié ma lecture du roman, j’ai préféré ta chronique !

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    • Ah, je pense que c’est souvent comme ça, on ne perçoit pas tous les choses de la même façon, sous le même angle. Nos expériences de vie y sont pour beaucoup, je crois. Pour moi qui suis clairement dans la seconde moitié ( voire peut-être les 3/4 ! ) de ma vie, nous sommes dans un monde de vitesse, et la perception du temps, du rythme des choses de la vie est depuis quelques décennies un rythme effréné; je n’aime pas ça, ça nuit et ça fausse nos façons d’être et nos façons de vivre. J’aime laisser le temps, quand il le faut. Je pense que tout va trop vite et ça génère plein de choses négatives. En lecture, ou au cinéma, parfois la vitesse est adaptée, parfois pas. Ici, je trouve que ce rythme est parfait et ça laisse la place à la pensée, pas juste à l’action. C’est pour moi un très beau livre, d’une grande force humaine et qui ne manque pas de profondeur; qu’est-ce qu’être « profond », pour un livre ? Question ouverte, mais pour moi, c’est toucher au coeur des hommes, et ici, à mon avis, c’est le cas. Il a remué en moi des choses personnelles, ce roman et c’est pour cela que j’ai aimé autant ce point de vue, ces personnages et toute cette histoire. Nous savons tous, nous, lecteurs, à quel point tout cela est subjectif. Néanmoins on a ici une très belle construction, une très belle écriture, et je le redis, de la profondeur, une plongée dans la vie. il ne s’agit pas ici de faire de la « pseudo – philo – psycho », mais de tracer le portrait d’un homme et de ses douleurs, d’enfants et de leurs malheurs, dans ce qu’ils ont de plus prosaïques : ne sommes-nous pas tous des caricatures ?J’espère que ceux qui liront ma chronique et le livre ensuite, l’aimeront autant que moi. Et désolée que ça n’ait pas été ton cas, dommage !

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  5. Tu sais, je ne pense pas que ça soit une question d’âge, je viens de terminer le premier quart de ma vie et pourtant j’aime que les choses prennent leurs temps également et que les construction se fassent d’une manière structurée. Je ne me reconnais pas dans ce monde qui va si vite à la lumière de toutes nos nouvelles technologies. Cette réflexion est plus une question de mentalité que d’âge.
    Dans ce roman, j’ai eu du mal avec la construction qui pour moi était mal finie. On se retrouve avec des scènes très intéressantes et d’autres beaucoup moins, qui m’ont parfois ennuyées. Dans cette écriture j’ai ressenti le problème que l’on peut retrouver dans beaucoup trop de premier roman : des textes qui sont trop long. Dans le sens où il faut combler pour faire plus de page, c’est bien là un phénomène qui me dérange dans une lecture.
    Après quand je parle de caricatures, je suis bien d’accord avec toi, les textes et leurs personnages trouvent une résonance en nous et en notre vie. C’est pourquoi, cette lecture fut éprouvante car je n’y ai pas cru un seul instant.
    Quand tu vois le travail que peut faire un Russel Banks sur, justement le même sujet, je trouve que c’est incomparable, une vraie « profondeur ».
    Alors oui qu’est ce que la profondeur, là aussi elle est relative à chacun et à ce que l’on attend d’un roman, pour ma part elle n’était pas présente, tout simplement.
    En tout cas, ne soit pas désolée, cela fait partie de la vie d’un lecteur, on lit, on aime, on peaufine nos goûts et heureusement nous sommes tous différents ce qui rend les blogs et le travail des libraires si intéressant !

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    • Quand même, pas forcément l’âge, mais le vécu, oui et tiens, il y a des enfants qui ont un vécu d’adulte, mais ce sont pourtant des enfants. Je ne lis QUE pour le plaisir, je ne finis souvent pas un livre qui ne me plait pas ( la vie est courte, trop à lire pour gâcher du temps dans l’ennui ) , sauf si ce livre m’énerve. Et un livre qui m’a laissée indifférente, je ne chronique pas, je ne sais pas faire. J’ai bien du le faire parfois, mais c’est rare, il y a ici plus de coups de coeur qu’autre chose. Je lis Banks, pas la même école d’écriture, plus profond parce que plus intellectuel ? et il y a des défauts chez lui, Sous le règne de Bones est bien plus faible sur les 200 dernières pages, ça reste un excellent livre.Et si j’aime Banks il reste un auteur qui sera lu par une certaine catégorie de lecteurs, éduqués et cultivés.Moi j’y ai cru totalement à ces vies, dans cette vallée du Montana. Parce que des vies comme ça, hélas, ça existe, même si on ne veut pas le voir. On en cause, ça oui, mais on a du mal à l’immersion terre à terre. Bon, c’est ainsi, comme tu dis, tous toutes différent(e)s face à nos attentes quand nous lisons, elles ne sont pas toujours les mêmes selon les moments non plus.

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      • Je n’aime pas ce mot d’intellectualisation de la littérature comme pour la profondeur qu’est ce que sa signifie au fond ?! Je trouve cela plus profond car ça me parle tout simplement. Je ne dis pas que banks est parfait, loin de là. Tous les auteurs ont leurs forces et leurs faiblesses.
        Tu as bien de la chance de ne lire que pour le plaisir. Je lis pour mon plaisir bien sûr mais également pour mon éducation (littéraire j’entends) et aussi pour mon travail. Cette lecture était pour le travail et dans ce cas je le lis en entier. Je ne parle pas de texte que je ne lis pas en entier, cela n’apportera rien.
        J’ai l’impression de t’énerver dans ma réflexion et ce n’était pas le but initial, je tenais juste à partager avec une personne qui a justement apprécié un texte que je n’avais pas aimé. Je ne le dénigre pas mais, j’en donne juste mon avis, un avis différend. En tout cas merci pour le partage.

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        • Non, ça ne m’énerve pas, juste je ne partage pas ton avis, du tout. Et je publie cet échange d’ailleurs bien volontiers, que chacun y trouve son compte et y fasse son choix : lire ou ne pas lire ce livre ? J’aime défendre ce que j’aime et toi aussi ! Mais je n’aime pas parler de ce que je n’aime pas.
          Bonne soirée, avec, j’espère, un beau livre !

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      • Désolée d’intervenir dans votre conversation que je trouve très intéressante! Je viens de commencer ce livre et je partage ton avis à 200%! Je suis comme toi, le côté humain, les personnages auxquels on s’attache ( et qui existent, parole d’éducatrice! ) a autant d’importance à mes yeux que le style littéraire!

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        • Ah mon amie belge que j’aime !!! Je suis sûre que tu vas aimer ce livre compte tenu de ce que je sais de toi, j’attends ton avis avec impatience. J’en profite pour m’excuser du retard de mes réponses, je finis 5 jours de vacances à Toulouse, sous un ciel d’été et je me promène. Bises!

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  6. Ce livre a l’air beaucoup mieux que son titre. Je pensais à un énième roman de nature writing, qui m’ennuient tant. Il semblerait que ce soit beaucoup mieux : je le lirai !

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  7. Je l’ai lu et chroniqué il y a quelque temps et j’ai adoré j’ai habité au Montana donc ça compte un peu. Après en lisant les commentaires et si tu lis ma chronique tu verras que oui je pense qu’il m’a aussi parfois semblé un peu trop long et je n’ai pas aimé la forme narrative utilisée pour Rachel et qu’il se passe en 1980 et que ca compte dans l’histoire. Apres je te rejoins j’ai adoré les personnages, la nature et le boulot de ces assistants sociaux car cette misère elle existe et partout ! Je conseille ce livre mais je pense qu’il ne fera pas l’unanimité (sauf par ici 😊)

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    • Ah ! Bien sûr ! Aucun livre ne fait l’unanimité, et c’est normal ! J’ai été touchée par le sujet, bien traité je pense. Je l’ai lu après avoir écrit la mienne, ta chronique, j’avais vu que tu avais écrit sur ce livre. Moi, le mode narratif pour Rachel m’a bien plus parce qu’il y a avait un doigt d’ironie triste que j’ai apprécié. Et puis, quand je parle de vécu ( situations ) et d’expérience, c’est juste très personnel. Nous nous connaissons si peu, pour la plupart, ici, mais il y a des vies ( comme toi qui a vécu au Montana ! ) derrière ce que nous écrivons sur nos lectures, ce n’est pas anodin. Ce que réveille une lecture en nous est parfois trop intime pour en parler, je crois.

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      • Oui ! J’ai lu un nombre important de premiers romans ces derniers temps et je suis surprise de la qualité. Après fort heureusement on a tous nos propres émotions et histoires et au final cela permet d’aimer plein d’auteurs différents. 😀

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  8. Quelle joie de savoir que ce livre t’a autant plu! Il fait partie des trois livres que j’ai emprunté aujourd’hui à la bibliothèque pour les semaines à venir! Avant de prendre un livre, je demande souvent l’avis du bibliothécaire qui me connait depuis mon enfance, il me l’a vivement conseillé en attendant que « The risen » de Ron Rash n’arrive et après lecture de quelques passages, je pense que Smith Henderson fait déjà partie des grands auteurs américains contemporains! Et puis, il y a ton avis qui compte beaucoup aussi! Je pense qu’à part un bouquin ou deux, nous avons vraiment les mêmes goûts littéraires! Je sens que je vais passer d’excellents moments de lecture en ce mois d’octobre 🙂

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    • Ah ! Il va te plaire, il est très émouvant, ce livre, très réaliste aussi hélas sur certains sujets, tu verras; ça va te « parler », obligé ! Il n’a pas été tellement lu, parce que c’est un pavé, mais c’est dommage, c’est un auteur très prometteur. Et tu verras que Ron Rash est un de ses très bons romans, vraiment, c’est la perfection en 200 pages. Oui, nous avons beaucoup de goûts communs, et tu verras que l’Amérique nous apporte encore des merveilles littéraires en cette rentrée. Bises, mon amie belge !

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