En panne de lecture ( et sur ces étagères, il y a un certain nombre de pages qui me tendent encore les bras…) je ressens toujours un grand malaise. Comme si j’étais en faute, comme si je manquais à une de mes fonctions. C’est bête, non? Parce que je ne suis obligée à rien, parce que la lecture c’est si je veux, quand je veux et ce que je veux. Mais je l’ai assez répété, en manque de lecture, c’est comme en manque d’oxygène.
Bon ! Après ce préambule, pour retrouver cet état de bonheur que procure la plongée dans un livre, en général pour moi rien ne vaut un petit polar, pas trop compliqué, pas trop long, et pas trop mauvais pour relancer la machine. Celui-ci a été parfait en l’occurrence. Simple, court et bien ficelé.
« C’est facile de considérer le monde entre le Bien et le Mal. Le blanc et le noir. Alors que tout se passe dans la zone grise. »
Cette phrase du livre résume parfaitement le propos. Certes, le thème n’est pas très original, mais il y a toujours à dire et les jours qui passent ne manquent pas de nous le rappeler. Olivier Norek, dans la « vraie vie » ( celle des « vrais gens », vous savez ?) est lieutenant de police au SDPJ 93, il sait donc de quoi il parle, et ma foi il en parle plutôt bien. Le rythme est sans temps morts, les personnages sont sympas ( surtout les policiers, à vrai dire…), le décor de cette banlieue en mode bombe est très bien monté, les dialogues au poil, bref, du travail soigné et très convaincant. Du petit voyou au grand caïd, de la maire calculatrice et corrompue au pauvre vieux qui arrondit ses fins de mois comme il peut, l’image est réaliste et peut surprendre qui vit loin de ces cités, véritables mondes parallèles.
« -Pourquoi la Seine-Saint-Denis aurait-elle un traitement de faveur ?
– Parce que nous sommes le paillasson de Paris. Toute la politique est centrée dans la capitale et quand ça brûle en banlieue, l’odeur arrive jusque sous leurs fenêtres. »
Roman policier procédural, on regarde en mouvement les rouages du système policier, judiciaire et politique face aux états de crise de notre société. Enfants déjà entrés dans les trafics, parents absents, monde politique corrompu, le tableau est juste et nous propose un constat lucide sur des zones sinistrées que l’humanité n’a pourtant pas totalement déserté et cela grâce aux personnages d’Olivier Norek, bien nuancés, et avec ce qu’il faut d’humour.
« Douze ans du 93 c’est pas douze ans de Paris. C’est pas les mêmes formats. »
C’est un bon livre, qui se lit facilement et avec plaisir. Néanmoins, annoncé « Thriller », pour moi c’est plutôt « Policier », le suspense n’est pas très très présent, et ce n’est d’ailleurs pas gênant pour ce livre qui est avant tout un état des lieux de nos banlieues.
Tiens c’est drôle, moi en cas de panne, je ne me tourne surtout pas vers ce genre de romans hyper réalistes qui me filent le bourdon tellement ils ressemblent à la réalité…
J’aimeJ’aime
Oui, je sais, mais autrement je n’avais que des pavés. Et puis il n’est pas trop noir, ce livre-ci. Enfin c’est mon ressenti parce que j’ai lu bien « pire », au sens bien plus noir et bien plus déprimant, comme Whitmer, par exemple. J’ai attaqué « Suburra », c’est encore autre chose ! Mais ça y est, je suis repartie pour des heures de lecture !
J’aimeJ’aime
… et 61 ans à Grenoble ? ….
J’aimeJ’aime
Ah ah ah ! Bernhard ! Il semblerait que 61 ans à Grenoble, ce soit plutôt équivalent à… allez, 20 de moins que dans le 93 ! 😉
J’aimeAimé par 1 personne
Tu me sauves la journée !!
J’aimeJ’aime
Cadeau d’anniversaire !
J’aimeAimé par 1 personne
Je l’ai acheté il y a trois jours, mais pas encore ouvert. Les grands esprits se rencontrent
J’aimeAimé par 1 personne
Je ne sais pas si nous sommes de grands esprits ( bon, on espère, hein ! ) mais en tous cas, bon starter pour redémarrer après la pause.
J’aimeJ’aime
Je lis maintenant « Lola Bensky » de Lili Brett, conseillé par PA (Nicole). Les aventures d’une journaliste de rock juive immigrée en Australie. C’est drôle et grave à la fois. On y rencontre Jimi, Mick, Jim, etc. Une histoire de la génération post-Holocauste.
J’aimeJ’aime
Ah ! je note, je ne connais pas du tout ( et rien lu ni sur l’auteure ni sur le livre )
J’aimeJ’aime
Moi non plus. J’aime bien pour l’instant.
J’aimeJ’aime
Oh, je lis sur wiki que sa vie ressemble au roman!
J’aimeJ’aime
je vais aller jeter un oeil là-dessus !
J’aimeJ’aime
Ah oui ! Intéressant ! Je ne savais même pas que c’était le Renaudot étranger 2014…Il faut dire que je ne fais pas de fixette sur les prix…
J’aimeJ’aime
J’ai bien aimé voir en photo la bibliothèque de ton chez-toi …
J’ai envie de dire : en manque de tes chroniques = en manque d’oxygène pour nous.
J’ai envie de dire : que tu as une vraie et belle fonction.
Mais est-ce que tu vas me croire ?
J’aimeJ’aime
Allez, oui, je te crois ! Je me sens bien ce matin, je vais lire !
J’aimeJ’aime
L’horloge de ton blog est décalée ou tu t’es levée à moins de 5 heures ????
J’aimeJ’aime
levée vers 5h30 ! Oui, je vais régler la pendule !
J’aimeJ’aime
J’ai ma réponse à l’affichage du mon commentaire. Ton horloge est en retard d’une heure. Ouf ! mais quand même … bonne lecture !
J’aimeJ’aime
La fonction première du livre étant, pour moi, de m’évader, eh bien, j’ai l’honneur de te dire que celui-là, je ne le lirai pas !!!!! Ou plus tard, quand je serai moi-même plus loin …. 🙂
Belles fêtes de fin d’année, à toi, Simone, et à tous ceux que je croise ici avec bonheur !
J’aimeJ’aime
Oh, je sais, je sais, Marie, je comprends ! Mais je te promets pour 2016 des chroniques de livres qui vont t’envoyer dans d’autres mondes et d’autres décors. Je t’embrasse bien fort, et espère te lire encore souvent
J’aimeJ’aime
Je comprends cette sensation, j’ai eu une panne de lecture cet été, mais c’est revenu tout doucement par une lecture toute banale…
Encore jamais lu Olivier Norek !
J’aimeAimé par 1 personne
Bonsoir manU ! Oui, désagréable, mais je crois que ça arrive à tous les lecteurs, et assez régulièrement. peut-être notre cerveau a-t-il besoin de faire une pause, après toutes ces émotions et tous ces voyages…Bonne fin d’année à toi !
J’aimeJ’aime
C’est un excellent thriller, j’ai hâte de lire le prochain 🙂
J’aimeJ’aime
Ping : Mes Quais du Polar, 2016 | La livrophage
Lu et apprecié. J ai trouvé Çe livre distrayant, vite lu, pas mal entre des lectures plus exigeantes
J’aimeJ’aime
Même avis, oui, bien fichu facile à lire
J’aimeJ’aime
J’avais adoré « Surface » d’Olivier Norek!
J’aimeJ’aime