En attendant mardi, et la rencontre avec Bruce Machart…

 

cvt_Le-sillage-de-loubli_1269Extrait de : »Le sillage de l’oubli », toute la sensualité des mots de Bruce Machart

« Au bout d’un kilomètre parcouru en aveugle sur son cheval, quand la pluie se fait encore plus fine sans pour autant cesser complètement, les yeux de Karel discernent quelque chose dans la profondeur de la nuit. Whiskey s’ébroue, sa peau ondule sous la selle, et Karel respire par le nez, inhalant l’odeur à la fois sucrée et musquée du crin de cheval mouillé. Son œil, presque fermé tant il est enflé, le fait encore souffrir, mais de façon atténuée, un peu comme une pulsation assourdie sous la peau. Il y a quelque chose à retenir de tout cela, pense -t-il. Un savoir sur le corps, les yeux, la chair, les os et le coeur. Sur la manière dont le corps veut s’adapter, se soigner, voir et sentir. Et il y parvient, se dit-il, même imparfaitement « .

Gallmeister ( 2012, traduit par marc Amfreville )

et de la musique, par un autre Bruce que j’aime

 

9 réflexions au sujet de « En attendant mardi, et la rencontre avec Bruce Machart… »

  1. J’ai lu « le sillage de l’oubli » de Machart et hélas, je n’ai pas pu le finir. C’est une très belle histoire mais je n’étais pas d’humeur à lire ce genre. Ce livre m’a trop rappelé les westerns avec John Wayne et j’avais l’impression de revoir ce genre de films et de ne pas pouvoir apprécier.
    J’adorais les westerns mais aujourd’hui, ce n’est pas ce que j’ai envie de lire. J’étais un peu déçue alors que Bruce écrit très bien.

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    • c’est drôle parce que pour moi, je n’ai pas perçu ce livre comme un western ( genre littéraire qui nous arrive ces dernières années avec de très grandes plumes comme Craig Johnson ou Larry McMurtry et son phénoménal « Lonesome Dove ») J’ai trouvé que cet univers viril était en fait sous tendu par la présence féminine, fantôme ou vivante, mais un livre sur l’amour, en fait…Et le recueil de nouvelles est encore ( et ça ne se passe pas tout le temps dans le monde rural, plusieurs lieux et temps )raconte le moment où chez les hommes, le vernis craque, le coeur fond, l’estomac se noue. Je pense qu’en effet, il y a des moments où on ne peut pas lire certains textes ( moi, c’est pareil, hein ! ), chaque chose a son heure, ses circonstances. En tous cas, Machart est un formidable écrivain, je raconterai cette rencontre. A bientôt ! 🙂

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      • Ah oui, j’ai ressenti l’amour avec un grand A mais la description des paysages et des personnages me renvoyaient inexorablement vers un western. Comme une obsession! Bizarre!
        J’attends la rencontre! A bientôt!

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